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Guerre en Ukraine : des Icam témoignent

03 mars 2022 Vie de l'Association
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La guerre en Ukraine : échos de 3 ingénieurs Icam

 Dimitri Bal, Ukrainien, 114 INA, : « Dans notre famille et chez nos amis ok, pour le moment. La situation est grave et il n'y aurait pas d'améliorations dans les prochains mois, voire des années… Actuellement, un ticket pour le transport entre ma ville et la frontière est de 5 000 à 10 000 $ par personne, avec un grand risque d’arnaque et de pillage. Beaucoup vendent tout ce qu’ils ont pour partir. Alors que le salaire moyen en Ukraine est de 200 €/mois.

Nous essayons de soutenir tous ceux que nous connaissons là-bas. Mais, la majorité des gens veut rester jusqu’à bout pour protéger leur terre a tout prix. Tous les Ukrainiens connaissent et apprécient le soutien de l’Europe. Merci aussi pour ton soutien. », mail du 28 février

 

Emmanuel de Bettignies, 105 INA, : “ Merci de prendre des nouvelles. Après 7 ans à Odessa, nous avons quitté l’Ukraine en 2017. Nous sommes donc hors de danger, mais nos amis et nos proches sont dans la tourmente.

On est très inquiets pour eux et l'on essaie de faire ce que l’on peut pour les aider en rassemblant un peu d’argent, en accueillant un membre ou deux de la famille. Si vous entendez parler d’initiatives dans le Sud de l’Ukraine, je veux bien être tenu informé. Merci d’avance. ”, mail du 1er mars

 

Louis-André Gruart ,106ILI : "Je suis entrepreneur situe a Tver, non loin de Moscou. Nous ressentons déjà fortement les effets des sanctions économiques. 

Hormis ma famille j'ai plus de 70 employés. Beaucoup d'entre eux se retrouveront au chomage dans un contexte d'inflation galopante et de pouvoir d'achat se réduisant en miettes. La question se pose de partir précipitamment ou pas, reconstruire sa vie ailleurs, ou rester avec ceux avec qui l'on vit depuis longtemps, pour partager et aider sur place.

Merci de vos pensées et prières, ca fait plaisir de recevoir votre e-mail. “ mail du 3 mars 

 

 Ingénieurs Icam en Ukraine :

 à Odessa :  Em. de Bettignies, 105 INA, en Ukraine 2010-2017

    Simon Charrier, 116 AVE,

 à Krementchouk : Dimitri Bal, 114 INA, frère d’Alexandre (M.I.)

  Ingénieurs Icam en Russie :

 à Moscou :  Ghislain Vathelot, 96 ILI ; Eric Guillard, 100 ITO,

    Vincent Breucq, 101 ILI

 à Tver :  Louis-André Gruart, 106 ILI

 

L’Ukraine et Kiev… berceaux de l’orthodoxie slave

En 988, sous le règne de Volodymyr le Grand (980-1015), la Rus’ de Kiev devient chrétienne. De rite byzantin, son Eglise se sépare de Constantinople lors du grand schisme de 1054 mais reste un trait d’union entre Constantinople et Rome.

 L’Ukraine compte 44 millions d’habitants, dont 32 millions d’orthodoxes et 5 millions de catholiques. Depuis la crise de 2014 (annexion de la Crimée et du Donbass), les orthodoxes sont divisés entre ceux rattachés au Patriarcat de Moscou et ceux de l'Église autocéphale d’Ukraine.

 

L’Église orthodoxe du Patriarcat de Moscou (EOU-PM)

L’Église orthodoxe dépendant du Patriarcat de Moscou est dirigée par le Métropolite Onuphre. Cela représente 14 millions de fidèles en 53 diocèses, 12 000 paroisses et 250 monastères.

L’Église orthodoxe du Patriarcat de Kiev (Kyïv) (EOU-PK)

Après la chute de l’U.R.S.S et l’indépendance de l’Ukraine en 1991, l’influence de l’Église russe se trouve contestée. Philarète créé en 1992 une Église orthodoxe séparée. Il s’autoproclame Patriarche, et est excommunié en 1997 par le Patriarcat de Moscou. L’Ukraine se dote en décembre 2018 d’une Église orthodoxe indépendante, ce qui met fin à plus de 300 ans de tutelle religieuse russe et provoque l’ire de Moscou.

 En janvier 2019, Bartholomée 1er, patriarche œcuménique de Constantinople, reconnaît l’autocéphalie (indépendance) de l’Église orthodoxe ukrainienne. Si l’Église de Grèce, de Chypre, et le Patriarcat d’Alexandrie reconnaissent aussi l’Église ukrainienne, le Patriarcat de Moscou dénonce un « schisme » et rompt ses liens avec Constantinople.

 

L’Eglise catholique

Environ 6 millions d'Ukrainiens sont catholiques, surtout dans l’Ouest du pays. Une petite partie de ces fidèles - d’origine polonaise - sont membres de l'Église de rite latin. Les autres sont principalement membres de l'Église grecque-catholique ukrainienne.

Malgré la rupture de 1054 (entre catholiques et orthodoxes), l’Église catholique d’Ukraine reste un lien entre Constantinople et Rome. L’acte d’union de Brest-Litovk (1596) fonde l’Église gréco-catholique. 

Anéantie par un pseudo concile convoqué par Staline en 1946, l’Église ne retrouve sa liberté qu’en 1991 : le Cardinal Lubachivsky peut rentrer au pays. Depuis le 25 mars 2011, Sviatoslav Shevchuk est l’archevêque de Kiev-Halyic. L'Église grecque-catholique ruthène et l'Église catholique arménienne ont des petites communautés.

 




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