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Renault Group - DR
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07 juin 2022

L’économie circulaire, pleinement intégrée à la stratégie de Renault Group

Vice-président de Renault Group, en charge de la stratégie et du plan environnement, Jean-Philippe Bahuaud (103 ITO) est en première ligne de la démarche d’économie circulaire déployée par le constructeur automobile. Une démarche dont l’usine de Flins (Yvelines) est le laboratoire.


Comment Renault Group prend-il le virage vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement ?

Notre plan stratégique « 2021-2025 » vise à passer du volume à la valeur. En cela, l’économie circulaire – créatrice de valeurs économiques, environnementales et sociales – est pleinement intégrée à cette stratégie et nous la développons fortement. Cette mutation est symbolisée par le site de Flins où nous avons lancé le projet Re-Factory, la première usine européenne d’économie circulaire dédiée à la mobilité. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour un site emblématique – d’où sont sorties la R4, la R5 ou la Zoé – et dont les lignes d’assemblage seront appelées à fermer un jour.

Quelles sont les activités du Groupe sur ce nouveau site ?

Elles reposent sur quatre pôles, Re-Trofit, lancé mi-2021 avec la Factory vO dont l’objectif, à terme, est de reconditionner 45 000 véhicules d’occasion par an. Grâce à notre intelligence industrielle, cette remise en état atteint une qualité inégalée et permet d’allonger la durée de vie des véhicules. A la clé une pression moindre sur les matières premières. Un enjeu auquel répond aussi Re-Cycle, dédié à la déconstruction des véhicules et au reconditionnement de matériaux et de pièces détachées pour leur offrir une deuxième vie sur le marché de l’occasion.

Sur un plan environnemental, les batteries de véhicules électriques sont aussi un grand sujet…

Et c’est pourquoi le pôle Re-En-ergy vise à leur donner une deuxième vie, dans le cadre de solutions de stockage d’une énergie décarbonée. Nous avons ainsi une unité de 15 MWh, connectée au réseau EDF qui permet de stocker de l’électricité en périodes creuses et d’en injecter lors des pics de consommation. Les batteries de véhicules électriques font aussi l’objet du projet Betteries qui explore la possibilité de les transformer en générateurs électriques. Il s’agit d’une initiative portée par une startup accueillie au sein du pôle Re-Start, articulé autour d’un incubateur et d’un centre de recherche et de formation. A travers ses quatre pôles, Re-Factory vise un objectif de 3 000 emplois d’ici 2030.

Plus globalement, le Groupe a-t-il d’autres activités à l’œuvre dans l’économie circulaire ?

L’entité Renault Environnement compte des pépites comme Gaia ayant déjà permis la recirculation en boucle courte de l’équivalent de 100 000 pots catalytiques ; Indra avec son réseau de 400 centres de déconstruction de véhicules en France ; Boone Comenor qui recueille des rebuts métalliques pour les refondre, ce qui nous permet de décarboner 30 % de notre acier. D’ailleurs, nos véhicules neufs atteignent, en Europe, un taux de 10 % de matières recyclables, faisant de nous le leader sur le sujet. N’oublions pas les sites de Douai et de Maubeuge qui vont devenir des pôles d’excellence du véhicule électrique. On le voit, le monde de l’automobile est en profonde mutation et je ne peux que conseiller à nos jeunes ingénieurs de se lancer dans l’aventure, où leurs compétences sont aussi indispensables que valorisées.

 

 

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